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Libération

Epargne salariale. Intéressement, participation, stock-options. L'actionnariat des salariés agite le PS.

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publié le 12 janvier 2000 à 22h01

Pour les salariés, le XXIe siècle version jospiniste sera celui de

l'actionnariat ou ne sera pas. Sous le coup de l'émotion provoquée par les licenciements chez Michelin et les stock-options de Philippe Jaffré, l'ex-PDG d'Elf, le gouvernement a d'abord avancé à tâtons à l'automne. Aujourd'hui, il est décidé à sortir du brouillard en matière d'épargne salariale. Lionel Jospin l'a confirmé hier: il présentera dans les prochains mois une réforme pour «mieux associer les salariés au développement de leur entreprise». Un voeu pieu dont les contours, encore vagues, devraient être précisés par la remise au Premier ministre, en fin de semaine prochaine, d'un rapport corédigé par le député PS de l'Aisne Jean-Pierre Balligand et l'ancien commissaire au Plan Jean-Baptiste de Foucauld. Ce texte portera sur les différents mécanismes d'épargne salariale: intéressement, participation, plan d'épargne entreprise, actionnariat salarié et stock-options.

Soucieux d'apporter sa contribution, le PS a débattu dès hier soir, au cours de la réunion de son bureau national, d'un rapport sur l'épargne salariale élaboré par l'ancien ministre des Finances Michel Sapin, secrétaire national du PS aux affaires économiques.

«Petit capitaliste». Résultat de deux mois de consultation des organisations syndicales, le texte se veut ambitieux, novateur" mais de gauche. Dès l'introduction, il prévient qu'il s'agit pour le PS de «constituer de nouveaux leviers de pouvoirs pour les salariés». Un peu plus loin, Michel