Menu
Libération

L'obligation de rempiler en 2002. S'il perd la présidentielle, Chirac redeviendra un simple justiciable.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 janvier 2000 à 21h55

Jacques Chirac n'a pas le choix. Il doit gagner la présidentielle de

2002. Sinon, en cas d'échec, il risque d'avoir affaire à la justice de son pays. Si elle a confirmé, hier, le principe de «l'irresponsabilité pénale du chef de l'Etat» pendant la durée de son mandat, la cour d'appel de Versailles a, en même temps, donné son feu vert au juge Patrick Desmure pour qu'il poursuive son enquête sur les emplois fictifs du RPR. L'Elysée se refuse de faire un commentaire sur cet arrêt, «comme sur les affaires de justice en général». «Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Personne ne peut contester au juge d'instruire», ajoute un proche du chef de l'Etat en sachant bien que cette tuile en annonce d'autres.

Message brouillé. Alors que Jacques Chirac entendait profiter de cette période de voeux pour se démarquer de Lionel Jospin, elle coupe son élan et brouille le message présidentiel sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Favorable au texte, le chef de l'Etat va devoir gérer le veto probable des parlementaires de l'opposition, le 24 janvier lors de la réunion du Parlement en Congrès à Versailles. Et faire face à l'accusation de vouloir conserver le lien entre la chancellerie et le parquet pour mieux se protéger. Lionel Jospin ne s'est pas privé, hier, de commencer à prendre l'opinion à témoin. Dans deux semaines, a-t-il expliqué hier, les Français verront ceux qui sont «cohérents» et ceux qui veulent ou pas l'indépendance de la justice.

Alors que le Premier min