Il n'a rien oublié. Ni le droit des malades, ni le projet de loi sur
la forêt, ni les assises de la citoyenneté, ni les dates d'ouverture de la chasse" Profitant de son unique tribune d'expression officielle en ce début d'année, Lionel Jospin a martelé hier son inusable message: je travaille, je m'occupe de tout ce dont je peux m'occuper, je ne m'égare pas en bagarres politiciennes.
A chaque début d'année, Jacques Chirac présente ses voeux au cours de onze cérémonies officielles successives. Lionel Jospin, lui, ne dispose que des voeux à la presse exercice rituel où l'on voit les présentateurs de télévisions se presser dans les salons de l'hôtel Matignon pour approcher le grand homme du moment. Plus encore que par le passé, le chef du gouvernement s'y est félicité tout à la fois du travail accompli notamment la couverture maladie universelle, entrée en application depuis dix jours et des tâches à venir.
Terre à terre. Tempête oblige, «action» est devenu depuis quelques jours le maître mot des stratèges de Matignon. Homme de théorie autant que de pratique, le Premier ministre reconnaît que son projet politique «ne prend son sens que dans le déploiement des actions concrètes qui lui donnent corps». Et, sans renier le concept flou de «deuxième étape» annoncé l'été dernier à La Rochelle, la référence était bien celle du discours plus terre à terre de Strasbourg, qui annonçait déjà la plupart des mesures évoquées hier.
D'où l'inventaire à la Prévert déroulé devant la presse. T