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Libération

La reforme du CSM ressoude la majorite. L'opposition massive de la droite fait le jeu de Jospin.

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Les jeux sont faits et Lionel Jospin en a pris son parti. «Cool»,

«détendu», à quelques jours du probable rejet de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature par le Congrès réuni à Versailles, le Premier ministre est apparu d'excellente humeur hier aux chefs de file des groupes de la majorité plurielle à l'Assemblée nationale. Groupes qu'il avait conviés à déjeuner pendant deux heures à Matignon. «Il nous a même demandé ce que nous avions fait à Noël et au jour de l'an», confie le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault. Si le chef du gouvernement a semblé tellement «sympa», c'est que l'attitude de la droite, qui s'oriente vers un vote contre à Versailles, ressoude les rangs de sa majorité. «Unité et mobilisation», tel est le mot d'ordre. Jospin lui-même a exclu de prendre toute nouvelle initiative pour tenter de convaincre l'opposition de revenir à de meilleurs sentiments. Et l'éventualité de solliciter du président de la République un report de la date du Congrès n'a même pas été abordée. «On ne peut pas courir en permanence derrière la droite, puisqu'on ne sait plus très bien ce qu'elle veut. Chacun n'a plus qu'à prendre ses responsabilités le 24 janvier», a-t-il expliqué en substance. Ensuite viendra, selon Jean-Marc Ayrault, le temps «de l'explication de texte politique, sur le terrain», pour faire porter le chapeau de l'échec à l'opposition.

«C'est une poupée"» L'intransigeance de cette dernière en vient même à atténuer les quelques réticences qui subsistent à