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Libération

Journée «joyeuse et poignante» pour Jospin en banlieue. Le Premier ministre était vendredi à Gennevilliers.

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publié le 15 janvier 2000 à 21h57

Des dizaines de policiers scrutent la cité du Luth, depuis les toits

des longues barres de ce quartier de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). «Ils sont arrivés ce matin, raconte un adolescent. C'était pas Gaza, mais ils étaient nombreux.» Ils font partie des effectifs chargés d'assurer la sécurité de Lionel Jospin, Premier ministre en visite au Luth. Pour «voir comment ça vit» et dire «ce qui sera fait».

Première étape, le lycée Galilée, établissement situé en zone d'éducation prioritaire et qui obtient au bac des résultats supérieurs à la moyenne nationale. Dans la cour, écharpe aux couleurs de l'Algérie nouée autour du cou, une gamine lance, à tout hasard: «Jospin Président!» Ses copines pouffent. Devant le proviseur, le chef du gouvernement lance: «Je n'oublie pas que j'ai été ministre de l'Education nationale. Ça fait plaisir de voir qu'un certain nombre des choses qu'on va me montrer, c'est moi qui les ai lancées.»

Un déjeuner est prévu dans un vaste local, avec de vrais élèves, quelques professeurs et trois ministres. Devant son assiette, Ségolène Royale, studieuse, écoute les lycéens en prenant des notes et en mangeant chichement. A une autre table, Claude Bartolone donne un cours d'urbanisme en faisant de grands gestes: «Je voudrais pas que vous me preniez pour le gars qui vient, qui rase tout et qui vire tout le monde.» Plus loin, Claude Allègre, bavard, s'attarde sur ses réformes. Assis à son côté, Jospin saisit son bras en souriant: «On va peut-être profiter de leur pré