Un soutien de moins pour Claude Allègre, lâché par son principal
relais syndical, le Syndicat des enseignants (SE-FEN). Ebranlé par le résultat des élections professionnelles, le secrétaire général de l'organisation, Hervé Baro, a annoncé hier «des changements de méthode, de pratique, de positionnement et d'image». En décembre 1999, le SE-FEN a en effet subi un nouveau revers. Sept ans après la scission de la Fédération de l'éducation nationale (FEN), le bilan est sans appel: la Fédération syndicale unitaire (FSU) attire deux fois et demie plus de suffrages que les héritiers de la FEN, dont le SE est la principale composante.
Le ton monte. Hervé Baro prévient que le SE s'apprête à «durcir le ton» et qu'il ne sera plus «la courroie de transmission du ministère». Le syndicat accompagne depuis le début les réformes engagées par Claude Allègre; il estime avoir été pénalisé par la mauvaise image du ministre de l'Education. Le SE participera aux mouvements de grève sur les sections d'enseignement général et professionnel adapté (20 janvier), les professeurs de lycée professionnel (3 février), l'emploi dans le service public (mars) et le statut des directeurs d'école (rentrée 2000).
Autre changement: alors que la spécificité du SE consiste à réunir, de la maternelle au lycée, des enseignants de différentes catégories, il s'engage désormais à «mieux respecter les identités des uns et des autres». Là aussi, l'inertie du terrain l'emporte sur le volontarisme du discours, les statuts par