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Libération

Voynet revient en Vert et contre tous. La ministre rectifie sa sortie ratée sur la marée noire.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h52

Séance de rattrapage, suite. Dominique Voynet, ministre de

l'Environnement, a profité hier de sa séance de voeux à la presse pour redresser sa cote et celle des écologistes, après ses faux pas consécutifs au naufrage du pétrolier Erika. Après s'être vu critiquer pour avoir relativisé la catastrophe, elle a revêtu hier les habits verts de la ministre «révoltée». A son tour, elle n'a pas manqué de distribuer les reproches, à elle-même et à son mouvement: «J'ai bien reçu le message et je crois que les Verts aussi», a-t-elle garanti. «L'opinion attend de moi que je secoue les pesanteurs, que je dynamise les technocraties et que je ne pratique pas la langue de bois», s'est-elle justifiée, tout en reconnaissant que «concilier solidarité gouvernementale et liberté de parole, rigueur de la gestion et radicalité des convictions reste un défi». «C'est un euphémisme de dire que notre réponse aux attentes extrêmement fortes suscitées par l'arrivée d'une ministre verte au gouvernement est encore très en deçà de ce qui est nécessaire», a-t-elle encore convenu. Les Verts? «Ils ont quelques réglages à faire» pour réussir à concilier «leurs responsabilités» au sein de la gauche plurielle et leur vocation à jouer leur propre musique, «non alignée, différente, critique et distante face aux pouvoirs». Dominique Voynet a néanmoins trouvé quelques excuses à ses amis: «Le fardeau pèse lourd sur trop peu de bras.»

La question qui se pose aux Verts se résumerait, selon elle, à cette question: «Commen