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Libération

Yvan Blot quitte encore le FN.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Yvan Blot vient de gagner un surnom dans les couloirs du siège du

FN: le «Yo-Yo». Celui qui va et qui vient. Fondateur du Club de l'horloge, ami et précepteur idéologique de Bruno Mégret depuis près de trente ans, il a annoncé hier sa démission du Front national. Il continuera à siéger au sein du conseil régional d'Alsace parmi les non-inscrits ainsi qu'au conseil municipal de Strasbourg. Ce haut fonctionnaire évoque pour justifier son retrait «de la vie politique partisane», des désaccords persistants avec le responsable du FN du Bas-Rhin, Stéphane Rémy, nommé par Paris, et avec le président du groupe FN au conseil régional, Patrick Simpatico. Une décision qui met un terme à une série d'allers et retours entre les deux formations d'extrême droite. Avec un temps d'hésitation, Blot avait quitté le FN avec Mégret, le 24 janvier, pour participer avec lui à la création du Mouvement national. Il caressait alors l'espoir de décrocher une bonne place sur la liste pour les européennes. Il avait même rédigé pour le compte des «félons» une note sur la santé mentale de Le Pen, jugeant, expertise psychiatrique à l'appui, que le patron du FN souffrait d'un «handicap mental» et d'une «névrose de l'échec». Un diagnostic qui ne l'a pas empêché, le 2 février de la même année, de rejoindre Le Pen. Cette fois, pour y dénoncer la trahison des idées originales du FN par Mégret soupçonné de vouloir s'allier à la droite classique. «A force de naviguer d'un bord sur l'autre, il a fini par attraper l