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Libération

CSM: Chirac laisse tomber le Congrès. La droite comptait voter contre le projet Guigou, lundi.

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publié le 19 janvier 2000 à 21h52

Jacques Chirac est pour. Et l'ensemble de la droite est contre. Dans

la panade, il a refilé le mistigri de la réforme du CSM au Premier ministre. Hier, à six jours de la convocation du Congrès de Versailles, le président de la République a «constaté la persistance de blocages qui risquent de mettre en cause la réforme de la justice» et décidé de demander ce matin à Lionel Jospin son opinion sur les chances d'un vote de la révision constitutionnelle. «Si le blocage est avéré, je déciderai le report du Congrès par un décret qu'il appartiendra au Premier ministre de contresigner», explique Jacques Chirac dans un communiqué.

Favorable «à l'indispensable réforme de la justice», il a bien perçu le danger pour lui et l'opposition d'un rejet d'un projet jugé positif dans l'opinion. Face à cette impasse, il met en avant son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions et de «l'intérêt général» dont il n'a cessé de se prévaloir tout au long des cérémonies de voeux. Il cède aussi aux sollicitations pressantes de tous ses «amis», Valéry Giscard d'Estaing et François Bayrou en tête, qui n'ont cessé de réclamer un report du Congrès. C'est fait.

La nouvelle a pris de court les responsables socialistes. François Hollande, Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault et Daniel Vaillant, qui se trouvaient à Matignon, se sont réunis avec le Premier ministre et son directeur de cabinet, Olivier Schrameck. La réponse est préparée: le Premier ministre contresignera le décret présidentiel. «Les blocage