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Libération

Fabius militant de la baisse d'impôt. Le revenu des ménages a baissé fin 1999 à cause des prélèvements.

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publié le 19 janvier 2000 à 21h52

Laurent Fabius se plaît en mouche du coche. Hier, le président de

l'Assemblée nationale a fredonné un air horripilant pour Bercy mais doux aux oreilles des Français: «Le surplus de recettes généré par la croissance ­ et il sera de nouveau important en l'an 2000 ­ doit permettre d'engager, dès cette année, un plan triennal de baisse des prélèvements obligatoires.» Jusque-là, rien à dire: Dominique Strauss-Khan, fin août, avait lui-même mis la baisse de la fiscalité directe ­ impôt sur le revenu et taxe d'habitation ­ au programme gouvernemental. Mais c'est un véritable plan de bataille anti-impôt que Fabius a exposé. Outre les «baisses de TVA, en concentrant les efforts sur le secteur de la restauration», il propose «d'alléger la taxe d'habitation en se fixant pour objectif de la cantonner à terme à sa part communale». «Nous devons remettre à plat et alléger nettement la fiscalité du revenu», a-t-il aussi insisté. «Supprimer les trappes à inactivité, raisonner en taux moyen et non plus en taux marginal, pratiquer la retenue à la source comme la plupart des Etats modernes et faire en sorte qu'au total l'impôt sur le revenu soit moins lourd sur l'ensemble du barème», tels devraient être encore les objectifs du gouvernement. Et Fabius de conclure: «Je pense que cela pourrait être engagé dès le troisième tiers provisionnel cette année.»

L'entourage de Christian Sautter s'en est étranglé en silence. D'autant que les comptes nationaux pour le troisième trimestre publiés la semaine d