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Libération
Interview

Nicole Notat (CFDT) s'exprime sur le paritarisme: «La confrontation avec le Medef sera sportive».

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

Principal interlocuteur du patronat au sein des «majorités de

gestion» installées à la tête des institutions sociales, la CFDT est directement concernée par la menace du Medef (Mouvement des entreprises de France) d'abandonner le paritarisme s'il n'y a pas une vaste «refondation sociale». Sa secrétaire générale, Nicole Notat, répond aux questions de Libération.

Mardi, le Medef a annoncé qu'il quitterait la gestion paritaire des organismes de protection sociale avant la fin de l'année 2000 si l'on ne parvenait pas à «refonder» d'ici là une «nouvelle constitution sociale». Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la CFDT?

Si l'on se rappelle qu'il y a quelques semaines la menace du Medef de déserter les organismes paritaires et le terrain contractuel était réelle, la nouvelle est plutôt bonne. La forme prise pour renouer le dialogue est, par contre, contestable. Elle vise à créer l'événement, à faire choc.

En menaçant de partir, le Medef se met en position de force dans la négociation" Il apparaît ainsi sur la ligne de départ. Je suis curieuse de voir ce que cela donnera à l'arrivée. Car le Medef est maintenant au pied du mur: il doit faire la preuve de sa volonté affichée de déboucher sur de nouveaux compromis.

On a l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de contenu dans leur «nouvelle constitution sociale».

Cette analyse n'est pas fausse. Pour autant, quand on examine les résolutions qu'a adoptées le Medef, on voit poindre quelques velléités assez claires, traduisant une visi