Le député communiste de la Somme Maxime Gremetz est très en colère
contre ses collègues socialistes. Ces derniers ont refusé mercredi soir, en commission des Affaires sociales, de discuter article par article de sa proposition de loi visant à durcir la législation sur les licenciements. Le texte reprend pourtant l'«amendement Michelin» voté par le PS, puis invalidé par le Conseil constitutionnel.
Chaque groupe dispose de ce que l'on appelle des «niches» parlementaires, qui lui permettent de proposer des textes. Le reste du temps, c'est le gouvernement qui fixe l'ordre du jour. La première «niche parlementaire» du PCF a permis, mardi, de faire adopter le principe d'une commission chargée du contrôle des subventions publiques accordées aux entreprises. Le gouvernement et le PS ont soutenu le texte. Il n'en va pas de même de la seconde proposition, qui doit être examinée mardi prochain.
A l'origine, les députés communistes réfléchissaient à une loi réglementant plus sévèrement le travail précaire. Au ministère de l'Emploi, on trouvait l'idée excellente. On était même prêt à apporter toute l'aide technique nécessaire. Mais cette prévenance un peu lourde a poussé les communistes à changer de sujet. Ils ont élaboré un texte limitant les licenciements économiques. Le gouvernement n'en veut pas. Mais Maxime Gremetz en a atténué certaines dispositions et a surtout repris l'«amendement Michelin» d'Odile Saugues (PS, Puy-de-Dôme). Résultat, les socialistes auront du mal à expliquer po