Menu
Libération

Le gouvernement cogite sur les baisses d'impôts. «C'est une attente de l'opinion», a jugé hier Jospin.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 janvier 2000 à 21h48

Le gouvernement découvre la vertu de la baisse des impôts. Hier,

réunis pour leur séminaire bimensuel à Matignon, Lionel Jospin et ses ministres ont accouché d'une idée ­ presque ­ neuve: trois jours après l'annonce, par l'Insee, de l'augmentation de la pression fiscale, il y a urgence à inverser la vapeur. Voire à accélérer la réforme des impôts directs promise l'été dernier. «C'est une attente de l'opinion», a argumenté Lionel Jospin à huis clos.

Avance. Pour la forme, Christian Sautter, le ministre des Finances, et Florence Parly, sa secrétaire d'Etat au Budget, ont assuré que certains impôts ayant été perçus plus tôt que d'habitude, les chiffres fournis par l'Insee n'étaient pas significatifs et que, sur l'ensemble de l'année, le pouvoir d'achat des Français allait augmenter de façon sensible. Evoquant la création de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) et la partie fiscale du plan de lutte contre l'effet de serre (lire Libération d'hier), certains ministres, tels Christian Sautter, Jean Glavany et Jean-Claude Gayssot, se sont interrogés: «Faut-il, à chaque problème nouveau, créer un impôt nouveau?» La baisse des impôts directs, par exemple la taxe d'habitation, «est une demande qui commence à se dire au PS et qui n'est pas l'objet de dissonances dans les autres partis de la majorité plurielle», s'est félicité Jospin. De fait, même les ministres communistes ont approuvé cette ligne. Le contraste est frappant: il y a un an exactement, lors d'un séminaire du