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Libération

Jospin le «pudique» cogne sur Chirac.CSM, social... Il répond au Président et choie ses militants.

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publié le 24 janvier 2000 à 21h43

Jacques Chirac est seul. Lionel Jospin est bien entouré. Le premier,

désavoué par les siens, doit repousser un Congrès qu'il avait convoqué pour faire adopter une réforme qu'il approuvait. Le second est «fier» d'un gouvernement qui «fonctionne comme un collectif politique», d'une «majorité plurielle» qui «a montré sa solidité et sa plasticité», et d'un PS qui a «établi une relation claire et confiante» avec lui. Ce contraste, le Premier ministre l'a mis en scène hier après-midi en venant disserter pendant une heure et quart devant environ 1 500 secrétaires de section du PS réunis au palais de la Mutualité à Paris.

A l'heure où le climat vire à l'aigre pour cause d'«opposition frontale» du RPR, Lionel Jospin choisit de faire vibrer la corde sensible des «animateurs des cellules de base du PS»: «Quand je vois la difficulté» de la droite «à caler sa position sur un haut personnage de l'Etat, je ne saurais jamais assez vous remercier de ce que vous êtes, de ce que vous faites. Oui, je sais ce que je vous dois: merci!» D'entrée, il prévient les «observateurs» qu'il parle à «des militants, presque à mes militants», aux cadres d'un parti qui est le sien «depuis vingt-neuf ans». Sur un mode convivial, comme en famille, il parle donc en militant, prononçant un discours «libre» selon l'expression d'un de ses proches, préparé seul la veille et pas totalement rédigé.

Fort de ce décorum de précampagne, le Premier ministre réplique point par point aux dernières sorties du chef de l'Etat. J