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Libération

Alliot-Marie, l'opposante universelle. Son combat contre Jospin l'amène à buter sur Chirac.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h42

Michèle Alliot-Marie joue en contre. Son élection à la tête du RPR,

le 4 décembre, s'est faite au détriment du candidat officiel de l'Elysée, Jean-Paul Delevoye. Depuis, elle affiche sa différence en cognant sans ménagement Lionel Jospin, quitte à éborgner au passage Jacques Chirac. «Si l'opposition n'est pas là pour s'opposer, je ne vois pas à quoi elle sert», répète-t-elle avant d'expliquer: «Je suis dans un rôle d'opposition, non pas d'opposition systématique, mais d'opposition frontale.» Premier éclat de cette position paradoxale: après avoir voté pour en première lecture, elle fait capoter la réforme du CSM initiée par le chef de l'Etat et entraîne dans son sillage la quasi-totalité des élus de droite vent debout contre la cohabitation. «C'est sa première victoire», clamera son compagnon, Patrick Ollier, député des Hautes-Alpes.

Si la base militante approuve, l'Elysée goûte moins cette autonomie. Petit signe de tension: Michèle Alliot-Marie évoque ses «relations de confiance» avec Jacques Chirac mais précise qu'elle «n'a guère eu le temps de rencontrer ses collaborateurs jusqu'à présent».

Avec la parité, défendue par le chef de l'Etat mais mise en musique par le gouvernement socialiste, Michèle Alliot-Marie va essuyer un bide. Elle est contre. Dès son élection, elle a voulu se faire appeler «madame le président». En juin, lors de la révision inscrivant le principe de parité dans la Constitution, elle n'avait pas pris part au vote. Demain, elle en fera de même, sans être