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Libération

Même au PCF, Gremetz l'agitateur ne fait plus recette. Le parti le laisse s'enferrer avec le PS, qui refuse son texte antilicenciements.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h42

Le trublion Gremetz a encore frappé. Contre vents et marées, le

député communiste de la Somme se démène pour faire voter ce matin par l'Assemblée une proposition de loi antilicenciements, dont il est à l'origine. Mais les alliés socialistes (sous le regard débonnaire des dirigeants communistes) ne veulent pas en entendre parler. D'où un bras de fer, commencé le semaine dernière. Ce n'est pas la première fois que Maxime Gremetz agace non seulement le PS mais aussi ses propres amis du PCF. Que ce soit sur la chasse, les 35 heures ou quand il prédit, publiquement, que des députés socialistes vont être mis en examen dans l'affaire de la Mnef, Gremetz suscite la polémique. Sensible, parfois émotif, il se contrefiche pourtant des controverses, assumant son sacerdoce quand il pousse «à gauche», soucieux de ne rendre compte qu'à ses électeurs. «Vous voulez que je vous dise? Maxime m'emmerde!» Sous couvert d'anonymat, ce dirigeant communiste ne cache plus son ras-le-bol. Le «cas Gremetz» prête parfois à sourire dans son propre parti. Mais l'ancien poulain de Georges Marchais a un atout majeur: il bosse. Si bien que Robert Hue ne peut ­ sans le citer, certes ­ que lui rendre hommage, lors de ses voeux à la presse, le 13 janvier, saluant «le rôle» des parlementaires du PCF «dans l'adoption de la seconde loi sur les 35 heures afin de donner un contenu offensif et d'en faire un point d'appui utile aux salariés». A qui d'autre que Gremetz, bataillant pied à pied au Palais-Bourbon avec Mar