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Libération

Dialogue de femmes à l'Assemblée. Débats consensuels pour l'examen du projet de loi instituant la parité.

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publié le 26 janvier 2000 à 21h40

Un peu comme les centrales nucléaires simulent l'accident,

l'Assemblée nationale simulait hier la parité. Une présidente: la RPR Nicole Cathala; des «oratrices» en tribune (20 sur 32 orateurs inscrits); la mixité sur les bancs du gouvernement, avec, côte à côte, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, et Nicole Péry, secrétaire d'Etat chargée des Droits de la femme; une femme encore ­ toujours la même ­, Christine Boutin, dans le rôle de la pleureuse; enfin la parité quasi exact sur les bancs de l'hémicycle, avec une petite trentaine de femme et le même nombre d'hommes. Soit, en fait, beaucoup d'absents.

Car ce n'était pas encore le grand soir paritaire hier soir au Palais-Bourbon, mais l'examen en première lecture du projet de loi du gouvernement sur l'égal accès au mandats électoraux. Une affaire de femmes. Même en tribunes de presse.

C'est pourtant Jean-Pierre Chevènement, dont le portefeuille couvre aussi l'organisation des élections, qui a ouvert la séance. Mollement. Il a commencé par parler d'une «révolution culturelle», qui n'était plus dans sa conclusion, qu'«une petite révolution». Decrescendo d'un ministre de l'Intérieur, qui n'a jamais caché qu'il trouvait excessif le 50/50 imposé par Lionel Jospin. Au moins a-t-il laissé entendre que le gouvernement ne s'opposera pas aux amendements adoptés en commission des lois, lesquels permettront aux femmes d'être élues et pas simplement candidates.

Bernard Roman, rapporteur PS du texte, couvé du regard par Yvette Rou