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Saint-Josse vide son sac à l'Elysée. Chirac a promis au président de CPNT de plaider la cause des chasseurs.

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publié le 27 janvier 2000 à 21h38

Jacques Chirac n'est pas rancunier. Il y a quelques mois, Jean

Saint-Josse, président du mouvement Chasse Pêche Nature et Traditions (CPNT), s'était payé le luxe de décliner une proposition de rencontre discrète, à l'occasion d'un déplacement présidentiel en Gironde. C'était juste après le succès de la liste CPNT aux élections européennes (6,7%). Jean Saint-Josse rêvait sans doute déjà d'être reçu par la grande porte. Il l'a été hier, l'Elysée ayant répondu favorablement à sa demande d'audience officielle.

Revendication. Après une heure et quart d'entretien en tête à tête, le président de CPNT a affiché sa satisfaction «d'avoir pu tout dire». Si Jacques Chirac s'est entre autres inquiété des conséquences de la tempête sur le gibier, c'est évidemment sur l'épineux contentieux de la directive européenne dite «Oiseaux» que Jean Saint-Josse attendait un coup de pouce présidentiel. Des décisions récentes du Conseil d'Etat, alignées sur le droit européen et interdisant cette chasse après le 31 janvier, n'ont pas du tout été du goût des chasseurs. La renégociation de cette directive constitue la principale revendication de CPNT. «Jacques Chirac m'a assuré qu'il entreprendrait des démarches auprès de Lionel Jospin, de Romano Prodi, président de la Commission européenne, et Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen.» «Le Président est tout à fait prêt à en parler avec tout le monde pour trouver une solution d'apaisement» sans nécessairement attendre la présidence française de