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Libération

Sénat: la proportionnelle à petites doses. La réforme du mode d'élection a été adoptée hier à l'Assemblée.

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publié le 27 janvier 2000 à 21h39

Cumul des mandats, parité, Pacs, réforme de justice" la bataille de

la «modernité» se poursuit. Les députés de la majorité ont adopté, hier, la réforme du mode d'élection des sénateurs, contre l'avis des groupes de l'opposition RPR, UDF et DL. Pour le gouvernement, il s'agit officiellement d'améliorer la représentativité des élus d'une institution que Lionel Jospin avait qualifiée «d'anomalie parmi les démocraties».

Contre-feux. A plusieurs reprises, le Sénat a montré son pouvoir de nuisance. Il freine ainsi ou bloque carrément nombre de réformes, comme celle sur le cumul des mandats qui nécessite un vote conforme des deux assemblées pour être mis en chantier. Taxé de toute part de «ringardisme» depuis plusieurs mois, le Sénat a bien tenté d'allumer des contre-feux en se prononçant sur certains textes de loi à contre-courant de ce que l'on pouvait attendre de lui. Une sorte de sauve-qui-peut destiné à démontrer qu'il n'est pas ce pilier du conservatisme des institutions françaises.

En s'attaquant à la chambre haute de manière certes plutôt modérée, le Premier ministre lui envoie un avertissement et prend date. Son texte, assez technique, vise à imposer le scrutin proportionnel dans les 50 départements les plus peuplés (ceux qui élisent aujourd'hui trois sénateurs et plus) alors qu'il ne s'applique aujourd'hui que dans 15 départements (élisant cinq sénateurs et plus). L'idée est d'atténuer la surreprésentation de la France rurale et des petites communes qui assure à la droite u