La gauche plurielle ne doit pas «s'exclure d'elle-même» du processus
de dialogue en Corse: tel est le message que font passer depuis quelque temps le PS parisien et l'Hôtel Matignon aux leaders radicaux, communistes et socialistes de l'île. Et tout d'abord au premier d'entre eux, Emile Zuccarelli, ministre (PRG) de la Fonction publique, au départ réticent à un nouveau statut pour la Corse et qui, sous la pression directe du Premier ministre, commence à bouger.
«Peuple corse». «Emile fera tout ce qu'il peut pour aider le Premier ministre», expliquent les conseillers de l'ancien maire de Bastia. Les six radicaux de gauche qui siègent à l'Assemblée territoriale ont décidé de changer leur fusil d'épaule. Le 5 février, ils se réuniront une dernière fois à Venaco, fief de Paul Giacobbi, le président du conseil régional de Haute-Corse, pour apporter la dernière touche à leur projet et accorder leurs violons. Dans une interview à Corse-Matin, Giacobbi se prononce pour une plus grande autonomie de l'île et pour la simplification des échelons administratifs, qui entraînerait la disparition des deux départements. Les radicaux peaufinent une ébauche de loi-cadre pluriannuelle qui permettrait à la collectivité territoriale d'accéder à plus d'autonomie et de rattraper son retard économique. «Le tout, précisent-ils, dans le respect de nos valeurs.» Ce qui signifie leur opposition à toute reconnaissance du «peuple corse», principale revendication des nationalistes. «Cela entraîne, en droit, l