Metz envoyée spéciale
L'idée fait bien rigoler Jean-Marie Rausch, 70 ans, divers droite, maire de Metz depuis 1971: «Si les socialistes ont pensé offrir la tête de liste aux Verts pour les prochaines municipales, c'est qu'ils pensent que Metz n'est pas gagnable.» Le maire sortant ne dit pas encore s'il sera, une nouvelle fois, candidat à sa propre succession en 2001. Mais il ne dit plus qu'il ne le sera pas. En 1995, pourtant, il avait annoncé qu'il pourrait raccrocher: «J'ai pensé, trente ans, ça suffit. J'étais un peu traumatisé par l'expérience de Jean Royer, à Tours (1). Un homme politique mesure difficilement quand il doit s'arrêter.» Il avait décidé de ne pas être celui-là, et avait même mis en selle sa première adjointe, Nathalie Griesbeck, «une femme brillante». La dame fut dauphine pressentie jusqu'à ce que Jean-Marie Rausch la destitue en direct, un beau jour, sur France 3: «Elle ne sera pas mûre à temps.»
Maire encombrant. Ce jour-là, ses amis et ses adversaires ont compris que le sénateur-maire avait, quoi qu'il en dise, une furieuse envie de rempiler. Jean-Marie Rausch annoncera sa décision définitive, qui ne fait de doute pour personne, en avril. Au grand dam de ses ennemis, ce maire encombrant jouit toujours d'une insolente popularité. Ce qui lui fait dire, sans vraiment personne pour le contredire: «A droite, personne ne peut arriver devant moi. Et je suis sans doute le seul qui peut gagner contre la gauche.»
Du coup, jugeant la cause quasiment désespérée, les i