«Viens chez moi chasser le sanglier.» «C'est Giscard qui chasse le
sanglier.» Il n'était pas encore 10 heures, hier, dans les sous-sols du Palais-Bourbon, où se déroulait un colloque organisé par le groupe d'études sur la chasse de l'Assemblée nationale. François Patriat, député PS de Côte-d'Or, plus connu pour être le Monsieur Chasse du gouvernement, échange quelques amabilités cynégétiques avec son collègue communiste de la Somme, Maxime Gremetz, bien connu pour ses positions pro-chasse. Le premier est là, en coulisse comme à la tribune, pour défendre son rapport remis cet automne au Premier ministre. Et dont la ministre verte de l'Environnement, Dominique Voynet, s'est inspirée pour préparer le projet de loi qu'elle présentera en Conseil des ministres dans quinze jours. Le second, dans la salle comme en coulisse, est là pour confirmer son soutien à Jean Saint-Josse, le député européen et président du mouvement Chasse Pêche Nature Traditions (lire ci-dessous).
Il n'était donc pas encore 10 heures et le colloque «pour une chasse apaisée», qui a attiré la grande foule, tenait déjà toutes ses promesses. Mais pas forcément le pari de faciliter le dialogue entre le représentant de CPNT et la ministre verte, annoncée pour clore les débats. Au cours de l'après-midi, Jean Saint-Josse s'est demandé si «la politique d'apaisement commencerait aujourd'hui ou si la politique d'excitation commencerait demain». Quelques instants plus tard, debout à la tribune, droite dans ses bottes, Dom