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Libération

La copie de Guigou revisitée avec l'aval de Matignon. Le projet sur la présomption d'innocence prévoit désormais l'enregistrement des auditions.

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publié le 3 février 2000 à 22h28

Dame inflexible au temps de l'examen en première lecture de ses

textes sur la réforme de la justice, Elisabeth Guigou apprend à faire des concessions. Sous la pression. Contre l'avis de sa garde des Sceaux, Jospin se met à soutenir la petite équipe du PS qui planche sur la présomption d'innocence depuis trois ans. Des amendements présentés, sans succès jusqu'alors, sont en train de recevoir sa bénédiction. Enregistrement des auditions pendant les gardes à vue, possibilité de contester les verdicts d'assises, encadrement sévère de la détention provisoire, usage du bracelet électronique comme alternative à la détention" Le projet sur la présomption d'innocence ­ rescapé de la réforme de la justice ­ a été totalement revisité avant son passage en deuxième lecture à l'Assemblée les 9 et 10 février. Hier, la commission des lois examinait cette deuxième mouture fortement marquée par l'intervention du clan «progressiste» en matière de justice: les Christine Lazerges (rapporteur du projet), Louis Mermaz, Frédérique Bredin, Jacques Floch" Sensible. Trouvant les initiatives du gouvernement trop timorées, ils sont repartis à l'attaque le 26 janvier, lors d'une réunion du groupe PS. Jean-Marc Ayrault, chef du groupe PS à l'Assemblée, se montre sensible à leurs arguments. «Si Ayrault change d'avis, c'est que le vent est en train de tourner», ironise un socialiste. La chancellerie essaie de reprendre les choses en main, n'appréciant guère ces tentatives de chambardement. Mais le vent a v