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Libération

Repas de communion chez les Verts. Les chefs de file écologistes se sont réunis à l'invitation d'un militant.

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publié le 3 février 2000 à 22h27

Ils étaient trop nombreux pour jouer la Cène. Mardi, le dîner à

l'initiative de Christophe Girard, néomilitant vert parisien, cadre commercial à LVMH, a rassemblé tout ce que les Verts comptent de «chefs de tente» qui s'adorent. Dominique Voynet, Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère, Guy Hascoët, Jean-Luc Bennahmias, Denis Baupin, Martine Billard, Yves Cochet, Stéphane Pocrain et deux militants de base figuraient parmi les convives. Au final, c'était comme ces repas de communion où il y a toujours un cousin pour raconter une connerie, un petit frère pour cracher dans la soupe, un oncle pour arriver en retard et un parent pour offrir des cadeaux. Daniel Cohn-Bendit, dans le rôle de l'oncle, a eu un râteau, «pour qu'il ratisse large»; Guy Hascoët, député, «une petite pelle pour ramasser du goudron ou du charbon, puisqu'il est du Nord»; Stéphane Pocrain, porte-parole, un agenda en anglais résumant en «366 jours» l'histoire du mouvement noir, puisqu'il est black; Yves Cochet, député, un «caleçon bleu nuit, même s'il est plutôt slip»; Jean-Luc Bennahmias, secrétaire national, en a eu un rayé. Dominique Voynet a eu droit à des bijoux. Ce fut un repas où l'on discute de tout, façon Club Med. L'hôte avait prévu une boîte noire dans laquelle l'assistance piochait des questions. «Qui sera le prochain maire de Lourdes?», «L'hégémonie du PS est-elle une fatalité?», «Les Verts sont-ils une famille dysfonctionnelle?»" On a aussi essayé de parler de choses sérieuses comme le naufrage de l'Er