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Libération

Réunion au sommet avec les syndicats sur la «constitution sociale». Le Medef fixe son ordre du jour libéral.

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publié le 3 février 2000 à 22h28

Cet après-midi en terrain neutre ­ au siège du Conseil économique et

social ­, les trois organisations représentatives du patronat (Medef, CGPME et artisans de l'UPA) vont rencontrer les cinq grandes centrales syndicales pour engager le débat sur une éventuelle «nouvelle constitution sociale» de la France. Ce rendez-vous doit fixer le calendrier des négociations, notamment sur l'assurance chômage (dont la convention vient à échéance le 30 juin) et l'assurance maladie. Mais la grand-messe a une tout autre ambition. Il s'agit bel et bien de «refondation sociale», comme l'indique un document interne présenté lors de la dernière assemblée générale du Medef, le 18 janvier. Avec, dès l'ouverture des débats, une épée de Damoclès placée au-dessus de la tête de l'Etat et des syndicats ouvriers: si ces discussions ne devaient pas aboutir, le Medef a annoncé qu'il se retirerait «avant la fin de l'année» des organismes paritaires de gestion de la protection sociale.

Big bang social. Vingt-sept mois après avoir été traversée par une crise majeure ­ marquée par la démission de Jean Gandois et la transformation du CNPF (Conseil national du patronat français) en Medef (Mouvement des entreprises de France) ­, c'est donc l'organisation patronale qui mène aujourd'hui le jeu. Et pas n'importe quel jeu. Il suffit pour s'en convaincre de prendre connaissance de la liste des 29 questions que le patronat entend poser à ses partenaires. Leur seul énoncé suffit à en faire comprendre la portée pour le