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Libération

Douste-Blazy n'a pas fait de miracles à Lourdes. Il n'a pas tenu ses promesses et laisse une dette de 205 millions.

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publié le 5 février 2000 à 22h25

Lourdes, envoyé spécial.

«La gestion de Douste-Blazy a été calamiteuse.» Ça, c'est Michel Rebollo, le leader PS de l'opposition lourdaise, qui le dit. «C'est un vrai désastre», reprend Ginette Hery, de façon plus inattendue. Elle est la présidente du syndicat majoritaire des hôteliers, restaurateurs et cafetiers de la ville. «Faut pas être si méchant, tente un artisan de l'automobile lourdais. Il est magnifique, ce golf qu'il a fait.» Même si ce golf, avec un trou financier de 30 millions de francs, a été jugé «économiquement hasardeux» par la cour régionale des comptes. C'est le patron d'une pizzéria de la rue de la Grotte qui conclut: «En tout cas, il a fait de la publicité à la ville de Lourdes, à force de passer à la télé.»

En onze ans de mandat, le maire démissionnaire aura mis tout le monde d'accord à Lourdes sur ses qualités photogéniques. Ses capacités de gestionnaire ne suscitent pas la même unanimité. Le défi est de taille: il pointe aujourd'hui son sourire à Toulouse pour succéder à Dominique Baudis, dont 88% des administrés, selon Ipsos, jugent le bilan «positif».

Prière. Lourdes compte aujourd'hui 15200 âmes et 18000 chambres, réparties dans 285 hôtels. L'UDF Philippe Douste-Blazy s'y est fait élire dès le premier tour en 1989 contre le radical de gauche François Abadie. «C'était formidable, se souvient Ginette Hery, alors encartée au RPR. Il était jeune, nous mettions beaucoup d'espoirs en lui.» Et le jeune maire promettait très vite à l'Union des hôteliers de Lo