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Libération

Maire ou ministre, le dilemme du non-cumul. Pour respecter la doctrine Jospin, Gayssot, Moscovici ou Voynet devront choisir.

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publié le 5 février 2000 à 22h25

Ce ne sera pas un exode massif, plutôt une sortie groupée. Au

lendemain des élections municipales de mars 2001, quatre ou cinq ministres devraient quitter le gouvernement. Motif: l'ordre donné par Lionel Jospin à ses troupes de ne pas cumuler mandat de maire et portefeuille ministériel. Pour l'une, Martine Aubry, c'est déjà acquis: elle abandonnera l'Emploi et les Affaires sociales pour succéder à Pierre Mauroy sous le beffroi de Lille. Les autres hésitent encore. Ancrage local ou carrière nationale, le choix est cornélien. Il hante Dominique Voynet (Environnement), Jean-Claude Gayssot (Transports), Pierre Moscovici (Affaires européennes), Emile Zuccarelli (Fonction publique), Elisabeth Guigou (Justice), voire Claude Bartolone (Ville). Mais la tendance est au retour à la terre d'élection. «Qu'est-ce qui nous garantit d'être encore ministre en avril 2001? Rien. Alors qu'une mairie, c'est six ans minimum», résume l'un d'eux. D'autant que les cartes gouvernementales seront rebattues un an plus tard, après les législatives de mars 2002.

Mot du Japon. Les aigreurs ministérielles tiennent aussi au pas de deux de Lionel Jospin. Mi-décembre, le directeur de cabinet du Premier ministre, Olivier Schrameck, déjeune avec Pierre Moscovici et lui glisse: «Va voir Lionel, je crois qu'il a quelque chose d'agréable à te dire"» Comme son homologue chargé des Relations avec le Parlement, Daniel Vaillant, le ministre des Affaires européennes plaide pour l'abandon de la règle du non-cumul ministr