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Libération

Objectif municipales 2001: Le PS en mal de poids lourds. Marseille, Toulouse ou Lyon n'ont toujours pas de candidat crédible. Et la direction socialiste tergiverse.

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publié le 5 février 2000 à 22h25

Comme souvent, c'est Jack Lang qui a dégainé le premier. Depuis le

début de l'année, l'ancien ministre de la Culture déplore la frilosité du PS pour les élections municipales de mars 2001. Il ne cesse de réclamer une «véritable stratégie nationale de conquête des grandes villes». Bien sûr, la plainte est d'abord motivée par les fluctuations de ses ambitions parisiennes. Jack Lang aurait rêvé d'un appel enthousiaste du PS pour mener la gauche dans la capitale. A défaut, confronté à la concurrence du patron du groupe PS au conseil de Paris, Bertrand Delanoë, il devra, s'il franchit le pas, se plier aux règles imposées par François Hollande. Néanmoins, à Paris comme à Marseille, à Toulouse, voire à Lyon, nombre de voix commencent à accuser la Rue de Solférino d'un «formalisme» qui cache son manque d'ambition.

«Vote des militants» et «respect du calendrier», répète le premier secrétaire du PS. Un hymne à la démocratie interne qui contraint les candidats à se déclarer avant le 11 mars. «Il ne suffit pas de dire: "vote des militants, encore faut-il y mettre du contenu», répond un élu socialiste. L'exemple de Marseille est caricatural. Dans la cité phocéenne, le PS masque son absence de candidat crédible sous un trop-plein de prétendants déclarés. Ils sont déjà quatre: deux députés, Marius Masse et Sylvie Andrieux, un conseiller général, René Olmeta, et un ancien député, Philippe Sanmarco. Devraient bientôt s'y ajouter l'ex-patron du PS local, Michel Pezet, et la conseillère général