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Libération

Chirac tente l'offensive de charme sur la droite.Le chef de l'Etat cherche une stratégie pour assurer sa réélection en 2002.

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publié le 7 février 2000 à 22h24

Jacques Chirac a connu des débuts d'année plus souriants. A gauche,

pas de tendresse. Lionel Jospin ne le trouve «pas sympathique». C'est dans l'ordre de la cohabitation, même si l'atmosphère des Conseils des ministres s'en ressent. A droite, guère plus. Sauf que le chef de l'Etat doit composer avec. Sans avoir d'autre carte en main que la maîtrise du calendrier électoral, qui prévoit une présidentielle dans la foulée des législatives en 2002. Loin d'être un handicap, il espère bien que cet échéancier lui sera profitable pour contrer ses challengers. Charles Pasqua, le patron du RPF, est déjà en piste. François Bayrou, le président de l'UDF, évoque ouvertement sa candidature. Et Philippe Séguin le fait à demi-mot. Dans Paris-Match cette semaine, le député des Vosges se dit prêt à «se dévouer» pour faire «progresser ses idées» si elles n'étaient pas prises en cause. Juppé hors tempo. «Toute modification des échéances serait perçue à l'aune d'un calcul électoral et serait désastreux», affirme un conseiller de l'Elysée pour expliquer le refus d'une présidentielle anticipée. Cette raison ressemble à une feuille de vigne pour masquer la faiblesse et l'isolement du chef de l'Etat depuis les européennes de juin 1999. Ces élections ont acté la division de la droite, donné des ailes à François Bayrou, provoqué une crise sans précédant au RPR avec le départ de Charles Pasqua puis les démissions successives de Philippe Séguin et de Nicolas Sarkozy. Un désastre vite suivi d'un nouvel éc