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Libération

La fonction publique entre dans la ronde. Première et unique rencontre de négociations, hier, entre le ministère et les syndicats.

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publié le 8 février 2000 à 22h23

L'Etat patron y vient. Et sous forme de grand messe. Hier s'ouvrait

au ministère de la Fonction publique une soirée marathon de négociations pour finaliser, dans la nuit, un accord-cadre sur les 35 heures pour les 5 millions de fonctionnaires. Emile Zuccarelli a soumis à leurs syndicats (CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, CFTC et CFE-CGC), réunis pour une première et unique rencontre plénière, un projet d'accord portant sur l'aménagement et la réduction du temps de travail dans l'administration centrale, les collectivités locales et les hôpitaux. Une simple «base de discussions susceptible d'évoluer de manière importante», a cru bon de préciser le ministre.

Cette précaution oratoire ne vient pas par hasard. Ces dernières semaines, le rapport de force entre les partenaires sociaux et le gouvernement s'est sensiblement modifié. Longtemps les conclusions de la mission Roché sur le temps de travail dans la fonction publique ont dissuadé les syndicats de faire des 35 heures un casus belli. Pour cause: de ces travaux publiés en février 1999, il ressortait que la durée réelle du travail oscillait entre 35 heures et 37 heures pour les fonctionnaires d'Etat, qu'elle était un peu supérieure pour les personnels hospitaliers et souvent inférieure dans les collectivités locales.

Difficile cependant pour l'Etat d'exiger du secteur privé la mise en oeuvre d'une loi qu'il refuserait d'appliquer à ses ouailles. Lionel Jospin a pris acte. Dès l'automne, le Premier ministre a assuré les fonctionnaires qu'