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Libération

Mobilisation pour la baisse de la taxe d'habitation. Des membres de la majorité veulent utiliser la «cagnotte fiscale» pour modifier cet impôt inégalitaire.

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publié le 8 février 2000 à 22h23

Bien que l'on ne connaisse pas encore le montant précis de la

«cagnotte fiscale», François Hollande (premier secrétaire du PS), Christian Sautter (ministre des Finances) et Laurent Fabius (président de l'Assemblée nationale) ont plaidé tour à tour pour que les excédents de recettes fiscales soient utilisés pour baisser la taxe d'habitation (TH). Un impôt injuste qui frappe indifféremment la plupart des ménages, en ne tenant compte que marginalement de leurs revenus. Seuls les allocataires du RMI, les personnes âgées, les veufs et veuves disposant de revenus annuels inférieurs à 43 900 F en sont exonérés. Hier, la secrétaire d'Etat au Budget, Florence Parly, a réaffirmé que la diminution de cet impôt local constituait l'une des «priorités» du gouvernement. «C'est un impôt qui est payé par la grande majorité des Français. Certains y consacrent parfois plus d'un mois de salaire, et il ne me paraît pas normal que l'on paye moins à Neuilly qu'à Drancy», a estimé la secrétaire d'Etat au Budget.

Riches privilégiés. Véritable serpent de mer, la réforme de la taxe d'habitation, qui a rapporté 72 milliards de francs aux collectivités locales (régions, départements, communes) en 1999, s'avère complexe à mettre en oeuvre. Car son calcul est tributaire de nombreux paramètres. Ainsi, les taux d'imposition varient d'une ville à l'autre: les communes riches ­ bien dotées en entreprises, en commerces, et donc en taxe professionnelle ­ prélèvent une taxe d'habitation très modérée. Les taux so