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Libération

Objectif municipales 2001. A Lyon, la droite peaufine sa désunion. Deux, trois, voire quatre candidats rêvent du fauteuil de Barre.

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publié le 8 février 2000 à 22h23

Lyon, envoyé spécial.

Pour un peu, il jouerait les blasés. «Je suis habitué», sourit Henry Chabert. Deuxième adjoint RPR du maire de Lyon, le candidat déclaré à la succession de Raymond Barre, favori des sondages, fait mine de ne pas être affecté par sa mise en examen de la semaine dernière. La justice s'intéresse à des travaux qu'il a réalisés dans sa résidence secondaire de la Drôme et aux conditions de financement de son association Forum européen, à l'époque où Michel Noir régnait sur la ville et lui sur la délégation à l'urbanisme. Jamais en reste pour s'écharper, la droite lyonnaise est depuis huit jours en ébullition. Et personne ne compte sur Henry Chabert pour baisser le feu.

Comme il n'a «rien à se reprocher» et que «aucune règle n'a été transgressée», le député du Rhône assure ne pas avoir «la moindre inquiétude». Certes, être mis en examen «n'est pas une partie de plaisir». Certes, avoir le sentiment d'être la victime «d'une opération politique clairement destinée à m'exécuter», n'est pas agréable. Surtout quand on a la certitude que cet «acharnement» a pour origine son propre camp. Mais puisque Henry Chabert a l'habitude, rien n'entame son moral de gagneur. «Rien ni personne ne l'arrêtera», pronostique un élu UDF. Il n'a pas tort.

L'intéressé admet que la situation dans laquelle il se trouve à un an des municipales n'est pas «productrice d'élan». Mais c'est pour ajouter aussitôt qu'il ne voit pas ce qui pourrait entamer sa détermination. «Cette affaire me donne un