Le rendez-vous avait été pris à la fin de l'année dernière. Il a
duré quatre heures, un temps exceptionnellement long. Hier, les députés communistes se sont donc réunis en «conclave» à huis clos pour y regarder de plus près dans leurs dysfonctionnements internes et à répétition. A la sortie de leur rencontre, à l'Assemblée nationale, tous arboraient une mine réjouie. «Très bien», a souri Robert Hue. «On s'est expliqué. Ce n'est déjà pas mal», a assuré André Lajoinie. Au coeur de la discussion, la liberté de vote dont les parlementaires communistes bénéficient. Une «tradition» qui remonte à 1993, à l'époque de Georges Marchais. Elle avait été imposée par les amis refondateurs de Guy Hermier, qui n'admettaient pas que leurs voix soient étouffées. Aujourd'hui, rares sont ceux, au sein du groupe, qui songent ouvertement à revenir sur cet acquis. Mais cette liberté de vote agace. Le patron des élus communistes, Alain Bocquet, s'en était ouvert fin septembre: «Une certaine systématisation ou banalisation de votes différents nuisent à la différence elle-même et tendent à l'appauvrir.» «Moins on l'utilisera, mieux cela sera», expliquait, hier, Maxime Gremetz.
Mais ce débat n'est qu'un épiphénomène. Si des votes disparates apparaissent fréquemment au sein du groupe, c'est qu'en fait certains députés ne partagent pas la «ligne» de participation au gouvernement et à la «majorité plurielle». «Le problème n'est pas celui de la liberté de vote. C'est une question politique qui exige une déc