C'est un cul-de-sac. Une discussion dont ne jaillira pas la lumière.
En tout cas pas tout de suite. Les députés ont repris hier l'examen des projets de loi tendant à limiter le cumul des mandats. L'Assemblée nationale avait voté les textes en première lecture en 1998, mais ils sont entre-temps passés dans les broyeuses du Sénat. L'essentiel a été défait, les sénateurs ne veulent pas entendre parler de l'interdiction d'être député-maire ou sénateur-maire. Et, cette fois, l'Assemblée ne peut avoir le dernier mot, puisqu'il s'agit d'une loi organique qui nécessite un vote identique des deux Chambres.
Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, s'est montré fataliste: «Il faudra peut-être le moment venu prendre acte de la position des sénateurs et faire le constat de points de vue divergents.» Bernard Roman, rapporteur (PS) du texte, s'est montré, lui, plutôt combatif: «L'heure n'est ni au compromis ni au ralliement. Pour répondre à la crise du politique, il faut que les élus acceptent un certain nombre de remises en cause.» Quel que soit le ton, c'est bien l'impasse qui se profile. Et d'aucuns pronostiquent qu'il faudra au moins une élection présidentielle pour trancher l'affaire.
Amendements après amendements, l'Assemblée a tout de même rétabli hier soir le texte quasiment tel qu'elle l'avait voté la première fois. La droite s'est amusée, parfois même elle était drôle. Elle a rappelé à la gauche qu'elle avait dans ses rangs le plus grand des cumulards en la personne de Mich