Les fonctionnaires des finances s'essoufflent. Exception faite du
Nord et du Pas-de-Calais où plusieurs centaines d'agents (400 selon la police, 800 selon les syndicats) ont manifesté, hier, leur hostilité à la réforme du ministère de l'Economie annoncée fin janvier, la mobilisation a été plutôt faible ailleurs en France (20% de grévistes aux impôts et 35% à la comptabilité publique).
A Paris, ils n'étaient guère plus de 200 à battre la semelle devant la citadelle Bercy. Un vrai revers pour les sept syndicats des finances (CGT, FDSU, FO, CFDT, CFTC, CGC, Fsafi) qui comptaient sur une mobilisation massive pour affronter en position de force Christian Sautter, ministre de l'Economie et des Finances, et Florence Parly, secrétaire d'Etat au Budget. Les représentants de l'intersyndicale ont, malgré tout, négocié avec les deux ministres. Entamés dans l'après-midi, les pourparlers se sont poursuivis tard dans la soirée.
La réforme suscite beaucoup d'inquiétudes: de l'avis des syndicats, le rapprochement programmé des activités fiscales des deux grands réseaux de Bercy, la Direction générale des impôts (chargée du calcul de l'impôt) et la Comptabilité publique (chargée du recouvrement), se traduirait par des fermetures de centres de trésorerie et des suppressions massives d'emplois. «Cette réforme vise à faire des économies au lieu d'améliorer le service public», estimait hier Damien Leroux, secrétaire général de la CFDT-Finances.
Redoutant une mobilisation des élus locaux qui aurait ét