Pas de panique, Jean-Pierre Raffarin, président (DL) du conseil
régional de Poitou-Charentes, assure le recadrage: «On est quatre, on a créé un espace de convivialité à l'intérieur de l'opposition, alors on ne va pas commencer à s'engueuler.» Quelques secondes avant, Dominique Perben, député RPR de Saône-et-Loire, pestait contre Michel Barnier, commissaire européen, à propos d'une histoire de retard: «Il faut qu'il arrête de nous emmerder celui-là.» Jacques Barrot, député UDF de Haute-Loire, se marre. Les quatre anciens ministres, jeunes fondateurs des très chiraquiens clubs «Dialogue et initiative», évacuent l'accrochage à coups de sourires pour photographes.
Droite plurielle. Retour aux choses sérieuses: ils sont censés raccommoder une droite désunie pour l'amener à faire réélire Jacques Chirac en 2002. Hier, à l'occasion d'un colloque sur la mondialisation au Sénat, ils ont lancé un appel aux sympathisants de droite «pour une opposition de mouvement et d'innovation». Et se sont engagés à «adopter de nouveaux comportements» pour que «l'opposition transforme sa diversité en force». Le rêve d'une droite plurielle, en quelque sorte. Cette nouvelle opposition serait forcément «moderne», débarrassée des «archaïsmes» et du «conservatisme», «à l'écoute de la société civile», «décidée à gouverner dans la transparence».
En organisant des lieux de discussions trans-partis, Raffarin, Barnier, Barrot et Perben espèrent «ravauder» une droite tétanisée par les ambitions personnelles et à c