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Libération

Alliot-Marie essuie les plâtres de sa présidence. A défaut de proposition,elle vante le numéro vert mis en place pour les adhérents du RPR.

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publié le 14 février 2000 à 22h16

Moulins, Nevers envoyée spéciale

Michèle Alliot-Marie préfère se croire encore en campagne. A Moulins (Allier), elle distribue sourires et poignées de main, se promène dans les rues commerçantes, arpente la foire-exposition, goûte un morceau de fromage par-ci, une miche de pain par-là, achète des chocolats. Comme une candidate. Le hic, c'est qu'elle a été élue à la tête du RPR en décembre. Mais le mois de janvier est passé par-là. Et les premières difficultés. Les éléphants du parti l'attendent en embuscade et ne se sont pas privés de se gausser de ses débuts. Décidée à s'opposer «frontalement» au gouvernement de Lionel Jospin, qu'elle «déteste», Alliot-Marie peine à trouver le ton juste. En s'arc-boutant contre la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, souhaitée par Jacques Chirac et élaborée par le gouvernement, elle a mis le chef de l'Etat dans l'embarras. Recadrage. Lors du comité politique du parti gaulliste du 29 janvier, elle a dû essuyer un recadrage sévère de l'ancien Premier ministre Alain Juppé. «Ou bien nous considérons que Jacques Chirac a fait son temps et il faut mettre en selle un nouveau champion, avait-il expliqué, ou alors nous considérons qu'il est incontournable et il faut nous demander si nous ne devrions pas l'aider plutôt que le gêner.» Le maire de Bordeaux a eu beau assurer par la suite que sa sortie ne visait pas la nouvelle patronne du mouvement, le mal était fait. Vendredi, c'est le sénateur Jean-Paul Delevoye, son adversaire malheure