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Analyse

Un contrat et quelques coups de canif. Voynet a fait le bilan de la participation au gouvernement.

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publié le 14 février 2000 à 22h16

«Depuis deux ans et demi que je suis au ministère, j'ai connu des

moments de grâce, des moments pénibles, des succès, des échecs.» Dominique Voynet a profité de l'occasion qui lui était offerte samedi lors du conseil national interrégional des Verts pour redessiner les contours de sa position au sein de l'équipe Jospin. Et faire, en creux, le point sur la stratégie de la participation gouvernementale, faite «de batailles gagnées, de batailles perdues, de batailles dont on ne sait si elles sont gagnées ou perdues».

Son mouvement, à ses yeux, a profité de la participation à la majorité plurielle. Les Verts «font aujourd'hui autant peur qu'ils irritent. En trente-six mois, nous avons fait un chemin considérable». La cause écologique n'a selon elle pas non plus été desservie, même si son ministère dispose de peu de moyens. Dominique Voynet a saisi l'exemple des OGM (organismes génétiquement modifiés) pour justifier son travail au gouvernement.

Ce constat d'un bilan globalement positif fait, la ministre a néanmoins reconnu que «depuis six mois, les choses se tendent». Le sentiment d'être dans une équation gagnante a été écorné ces derniers temps. «Lionel Jospin a parfaitement conscience du fait qu'un certain nombre de dossiers doivent se débloquer», confiait-elle à Libération vendredi. Les discussions difficiles avec le Parti socialiste sur les municipales contribuent par ailleurs, en ce moment, à tendre davantage les relations qu'entretiennent les deux partenaires de la «gauche pl