Du beau travail. Classique, mais propre. Dominique Voynet, la ministre verte de l'Environnement, s'attendait à passer un sale quart d'heure, samedi après-midi, lors du conseil national interrégional (Cnir, sorte de parlement du mouvement écologiste) qui se tenait ce week-end dans un sous-sol de l'Assemblée nationale. C'était le premier rendez-vous de la ministre avec ses troupes depuis la catastrophe de l'Erika. Attendue aux tournants de ses cafouillages lors du débat sur la marée noire, Dominique Voynet ne pouvait pas passer au travers. Récit d'une opération très contrôlée.
Premier temps. Quand s'ouvre la discussion sur la gestion de la crise de l'Erika, c'est une marée de bras qui se lèvent. «S'il y a trop de monde, on tirera au sort», prévient le maître de cérémonie. Il ne le fera pas car, chez les Verts, il n'y a jamais trop de monde pour participer à un débat «impensable ailleurs», dixit Dominique Voynet, où le principal dirigeant vient «rendre compte», sinon «rendre des comptes» devant sa base. Sauf que la couleur dominante de cette forêt de volontaires pour s'exprimer saute vite aux yeux. Les «voynetistes» de base, encadrés par quelques proches de la ministre, vont s'attacher à squatter le micro. Leur mission? Reconnaître bien volontiers les erreurs, celles de leur mentor comme des Verts en général. Mais sans trop en faire dans le catastrophisme. Et multiplier surtout les messages de soutien.
Petites piques. Quand une militante des Pays de la Loire insiste sur son «im