Chassez le naturel, il revient au galop. Philippe Séguin se pose en
sauveur de Paris, mais à ses conditions: il «acceptera» d'être candidat si Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR, vient le lui demander. C'est loin d'être fait. D'autant plus que le député des Vosges ne fait pas l'unanimité. A l'Elysée comme à l'Hôtel de ville, il n'est pas question, pour l'instant, de lui dérouler le tapis rouge. A Démocratie libérale, «la démarche» de Philippe Séguin vers la mairie a été saluée hier par un tir de barrage de Claude Goasguen, député de la capitale et porte-parole du parti d'Alain Madelin.
Pas suffisant pour le décourager. Cette fois, l'ancien président du RPR veut y aller. Mais sous réserve que l'horizon se dégage. Notamment que le cas Tiberi soit tranché. D'où sa volonté de jouer la montre en renvoyant à Michèle Alliot-Marie le soin de lui préparer le ter-rain. Cette dernière a des contraintes: régler la crise parisienne avant Pâques après avoir consulté les prétendants, les militants, les élus et ses partenaires de l'opposition. Pas facile puisque personne n'est d'accord avec ce calendrier piégeant qu'elle s'est fixée lors de sa campagne interne au RPR. A commencer par l'actuel maire de la capitale, le seul candidat actuellement en lice, qu'elle doit revoir dans dix jours. Le premier tête-à-tête la semaine dernière n'a rien donné. Jean Tiberi, qui contrôle la fédération, exige un vote des adhérents RPR, sa seule chance pour décrocher une nouvelle investiture. Philippe