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Libération

Le Pen fait de la résistance. Condamné à un an d'inéligibilité, il refuse d'abandonner ses mandats.

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publié le 15 février 2000 à 22h15

Quand Le Pen crie au complot, il n'hésite pas à faire feu de tout

bois pour servir sa cause. Au point, hier lors d'une conférence de presse, de prononcer le nom de Lénine et de le citer, «les faits sont têtus». Effectivement. Condamné à un an d'inéligibilité par la cour d'appel de Versailles ­ peine confirmée après le rejet de son pourvoi devant la cour de cassation ­ le président du FN vient de se voir notifier la déchéance de ses deux mandats, celui de conseiller régional Paca et de député européen, par le gouvernement.

Une décision qui fait suite à l'agression, en 1997, d'Annette Peulvast-Bergeal, candidate à la députation contre Marie-Caroline Le Pen dans les Yvelines. Lors de cette campagne, Le Pen n'avait pas hésité à molester la future député PS.

Mais le leader du FN n'entend pas se laisser faire. Fidèle à son habitude, il compte bien utiliser toutes les ficelles de la procédure pour tenter de conserver ses mandats. Bravache jusqu'au bout, il a annoncé hier, qu'il continuera à siéger comme député européen et conseiller régional.

Selon lui, le gouvernement «en rajoute sur le pouvoir judiciaire. En prétendant appliquer automatiquement la déchéance des mandats électifs à partir d'un arrêt ordonnant la perte de l'éligibilité pour un an, le pouvoir politique viole les textes, l'esprit de la loi et les principes généraux du droit».

Contre la perte de son mandat de conseiller régional, Le Pen devrait déposer un recours devant le Tribunal administratif. Celui-ci n'est pas suspensi