Ce n'est pas un déplaisir pour Robert Hue. Hier, Maxime Gremetz,
député de la Somme, rouspéteur communiste patenté, élevé dans le giron de Georges Marchais, a annoncé qu'il quittera en mars les organes de direction du Parti communiste. Avec lui, une page se tourne. La «mutation» chère au secrétaire national du PCF trouve là une nouvelle traduction. «Je ne peux et ne veux plus cautionner la direction (du PCF) ["]. Les discours, les déclarations sur la mutation, la modernité, la transparence ne sauraient masquer une régression démocratique grave qui se traduit par le fait qu'un petit groupe de dirigeants décide de tout», écrit Maxime Gremetz pour justifier sa décision de n'être «candidat à aucune responsabilité nationale» au prochain congrès du PCF, du 23 au 26 mars à Martigues (Bouches-du-Rhône).
Le propos de Maxime Gremetz exprime le malaise de certains militants. L'Humanité d'hier le reconnaissait sans ambages, qui voyait dans le PCF «une formation politique très préoccupée par le mauvais état des lieux qu'elle dresse de sa force militante». Une force militante qui semble s'être mise aux abonnés absents. Hier, la direction a révélé le résultat des votes sur l'ordre du jour du XXXe congrès. Si les 9 textes soumis aux militants ont été largement approuvés (avec des scores oscillant entre 75,3% et 84,9% de «oui»), la participation n'a pas été à la hauteur des espérances: quelque 50 000 communistes se sont déplacés pour voter, soit un quart des adhérents revendiqués. «C'est un b