Toulouse, de notre correspondant.
«Monique, tu n'aurais pas une cigarette s'il te plaît?» Le calme règne officiellement sur la fédération toulousaine du Parti socialiste. Mais son premier secrétaire a du mal à arrêter de fumer. «Si une grande ville comme Toulouse bascule à gauche aux prochaines municipales, songe Kader Arif, cela pèsera lourd dans le paysage politique national"» Il sourit au fond de l'oeil. Sa fédération se range enfin paisiblement en ordre de bataille.
Le conseiller général Jean-Jacques Mirassou a passé le premier, lundi matin, la porte du 2 bis rue Lejeune pour y déposer sa candidature à la candidature. L'inoxydable député Gérard Bapt est lui-même convaincu qu'il pourrait être un excellent candidat, malgré une mise en examen accrochée à son duffle-coat depuis cinq ans. Du haut de ses 32 ans, Thierry Suaud, lui, voudrait bien incarner la rénovation du Parti socialiste. Et le président du groupe PS à la mairie, François Simon, a déjà fait savoir depuis longtemps aux militants qu'il se présenterait à leurs suffrages. Mais le conseil fédéral a enregistré jeudi dernier la bonne disposition des quatre à s'effacer devant l'éventuelle arrivée d'une «grosse pointure nationale».
Batailles perdues. Le trou laissé par le maire actuel Dominique Baudis et l'arrivée comme adversaire de Philippe Douste-Blazy a changé la donne. Le premier passait pour être une nouvelle fois inamovible. La gauche se réjouit en revanche à l'idée de pouvoir battre le président du groupe UDF à l