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Libération

Au fisc et dans les hôpitaux: les signaux au rouge. Les mouvements de 1989 et de 1991 hantent le gouvernement.

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publié le 19 février 2000 à 22h43

Plusieurs secteurs de la fonction publique sont actuellement en

ébullition. Avec deux points chauds: Economie et finances. Le souvenir de l'été 1989 hante Bercy et Matignon. Cette année-là, des mouvements de grève très durs étaient partis des centre des impôts du Sud-Est avant de faire tache d'huile. Ayant d'abord sous-estimé l'ampleur du mouvement, le ministre du budget de l'époque, Michel Charasse, avait été contraint de s'asseoir à la table des négociations début septembre et d'accorder une prime exceptionnelle de 1 200 francs. Le conflit avait empoisonné le climat social jusqu'en novembre 1989, alors que le gouvernement Rocard préparait avec la réforme Durafour une refonte de la grille de rémunération de la Fonction publique. Aussi le gouvernement observe-t-il avec attention les mouvements sociaux de ces deux dernières semaines. Si les appels à la grève lancés à partir du 20 janvier n'ont pas suscité de très forte mobilisation, la manifestation du 3 février a quand même réuni 15 000 à 20 000 agents à Paris. Depuis, des mouvements de grève ont éclaté, notamment au centre régional informatique de Marseille et à Lyon. Ils sont d'abord dirigés contre le projet de réforme visant à fusionner les deux administrations des impôts et du trésor. Les 35 heures ne peuvent que mettre de l'huile sur le feu.

Hôpitaux. La fonction publique hospitalière est l'autre secteur sensible quant à la réduction du temps de travail. Le parallèle peut aussi être fait avec le gouvernement Rocard, seco