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Libération

Pas d'accord dans la fonction publique. 35 heures: le faux pas. Faute d'accord-cadre approuvé par les syndicats, la loi sera discutée dans chaque administration.

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publié le 19 février 2000 à 22h43

L'Etat-employeur a bien du mal à donner le bon exemple. Sauf coup de

théâtre, l'accord-cadre sur les 35 heures dans la Fonction publique ne verra pas le jour. Cet échec ne remet certes pas définitivement en cause la réduction du temps de travail dans les trois Fonctions publiques ­ Etat, collectivités territoriales et hôpitaux. Mais les règles seront négociées séparément. Administration par administration ou collectivité par collectivité. Ainsi, Martine Aubry n'a pas attendu pour ouvrir les discussions avec les hospitaliers.

Les 7 et 8 février, à l'issue de deux séances marathon avec le ministre de la Fonction publique Emile Zuccarelli, les délégations des sept fédérations représentatives des fonctionnaires (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, FSU) avaient convenu de soumettre à leurs instances le texte de huit pages qui leur était proposé. Les réponses doivent être données au plus tard le 28 février. Or les premiers échos qui remontent des organisations syndicales indiquent que ce protocole ne sera pas avalisé.

Mission impossible. Les deux premiers syndicats à faire connaître leur position ont déjà dit non. «Dans les circonstances présentes, il est certain qu'on ne signera pas», déclarait dès le 13 février le secrétaire général de Force ouvrière, Marc Blondel. «La CGC ne peut signer un texte qui fait de la réduction du temps de travail une mission impossible pour les cadres de la Fonction publique», estime pour sa part le président de l'union des fonctionnaires CFE-CGC, Charle