Vannes, envoyé spécial.
Dominique Voynet est-elle encore en train de courir après l'impression désastreuse laissée par sa première réaction à la marée noire? Ce malheureux épisode n'est-il plus au contraire qu'un mauvais souvenir? Si, comme l'attestent certains silences gênés et autres sourires entendus, sa trace n'a pas tout à fait disparu, la plupart des élus bretons ont, pour l'essentiel, passé l'éponge. Près de quinze jours après avoir été reçus par le Premier ministre, ils se sont en tout cas félicités lundi d'avoir été attentivement écoutés par la ministre de l'Environnement, venue à Vannes, à la demande de Lionel Jospin, dans la perspective du Comité interministériel de l'aménagement du territoire (CIADT), le 28 février à Nantes.
«Elle a montré beaucoup de qualités d'écoute, souligne ainsi Jean-Yves Le Drian, conseiller régional et député PS de Lorient. Nous avons pu parler de choses très concrètes et entrer dans le détail des problèmes.» Les faux pas de décembre dernier? «Elle a été piégée et a fait depuis du travail très sérieux et utile», estime en substance l'ancien ministre de la Mer, rapporteur de la commission d'enquête sur le naufrage de l'Erika. «On a été très dur avec elle, remarque pour sa part Alphonse Arzel, maire de Ploudalmézeau, Finistère. On a trop tendance à vouloir demander aux élus de tout régler d'un coup. Elle a d'ailleurs reconnu elle-même qu'elle ne s'était pas bien exprimée au début, et il ne faut pas lui en tenir rigueur.» A cette bonne impre