Dominique Voynet a senti, hier matin, une volée de plombs lui passer
au ras des oreilles. En clair, communistes et socialistes, même s'ils ont voté l'enterrement de la proposition UDF, en ont profité pour faire comprendre à Dominique Voynet qu'ils entendaient bien amender son projet de loi qui doit être discuté les 28 et 29 mars.
Ce texte prévoit de dépénaliser la chasse de nuit pour une période probatoire de cinq ans dans 19 départements et de limiter les horaires de tir à une heure après le coucher du soleil et une heure avant le lever du soleil.
Matinée difficile pour la ministre. Sur les coups de midi, le groupe communiste réclame une interruption de séance. Dans la salle des Quatre Colonnes, Maxime Gremetz (PCF-Somme) répète son intention de voter le texte de l'UDF. «On vient de s'apercevoir que la chasse est populaire et qu'il faut tenir compte des masses populaires», ironise le turbulent député communiste. De fait, dix minutes plus tard, le groupe annonce qu'il s'abstiendra. Seuls trois députés PCF braveront la consigne et voteront contre le renvoi en commission défendu par Guy Hascoët (Verts Nord). A peine les députés assis sur leurs bancs que c'est au tour des socialistes de réclamer une interruption de séance. «Notre position est claire, explique François Patriat, le «monsieur Chasse» nommé par le gouvernement. Nous ne voterons pas une loi tronquée alors que nous allons avoir l'occasion de débattre d'une grande loi sur la chasse, mais nous voulons que cette loi repren