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Libération

La cohabitation coup pour coup. Accusé d'«immobilisme» par Chirac, Jospin se fait caustique.

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publié le 23 février 2000 à 22h39

Du tac au tac. Entre Jacques Chirac et Lionel Jospin, c'est toujours

le même petit jeu. Le chef de l'Etat hausse-t-il le ton pour se démarquer? Le Premier ministre rétorque aussitôt. En cohabitation, tout se règle comptant. Comme hier où les deux pugilistes ne se sont pas épargnés.

Avec la polémique sur la cagnotte et la montée de l'agitation sociale dans la fonction publique, Lionel Jospin traverse depuis trois semaines une passe moins facile. Contexte rêvé pour Jacques Chirac qui a profité de la remise du prix de l'Audace créatrice 2000, pour donner à ses interlocuteurs un condensé de ses critiques contre le gouvernement accusé d'immobilisme sur le dossier des retraites ou de l'épargne salariale. Après avoir observé qu'une «croissance durable ne se constate pas à l'avance, pas plus qu'elle ne se décrète», mais qu'elle «se gagne», Jacques Chirac a appelé le Premier ministre à prendre dès maintenant les dispositions nécessaires pour assurer» sa «pérennité» qui ne «va pas de soi». «C'est dans les périodes de croissance que l'on dispose des marges de manoeuvre pour réformer. Attendre ou ne pas prendre de dispositions à la hauteur des enjeux, ce serait perdre des chances pour notre pays», a-t-il remarqué. «Ce qu'il faut léguer aux générations à venir, ce ne sont pas des dettes et des impôts, c'est un potentiel de croissance et de progrès». Notamment en sachant «traiter dès maintenant les problèmes qui hypothèquent l'avenir des Français». Parmi ces derniers, le chef de l'Etat a c