Menu
Libération

Le Pen déchu de son mandat régional. Mais le président du FN va tenter d'obtenir un sursis devant les tribunaux.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 février 2000 à 22h31

Jean-Marie Le Pen n'est plus conseiller régional de

Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'arrêté le démissionnant de son mandat a été signé, hier, par le préfet de région, Yvon Ollivier. Cette décision fait suite à la condamnation à un an d'inéligibilité prononcée à son encontre par la Cour de cassation, pour s'en être pris à la candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal pendant la campagne des législatives de 1997 à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Le président du Front national était venue soutenir sa fille qui briguait la même circonscription. Vendredi dernier, le leader d'extrême droite a donc joué sa dernière séance lors de la session du conseil régional. Lors de la prochaine, le 10 mars, Le Pen pourrait bien tenter le coup de force pour occuper malgré tout son fauteuil. Même si l'on cherche à lui interdire de pénétrer dans les locaux de l'hôtel de région: «Je suis scandalisé par cette décision qui est prise au mépris de la loi, au mépris de la jurisprudence, au mépris des principes fondamentaux du droit», a-t-il fulminé hier. Il y a une semaine, il avait assuré: «Le préfet peut envoyer les Waffen-SS aussi.» C'est devant les tribunaux qu'il va tenter de reconquérir ce mandat, en déclenchant une cascade de procédure devant le tribunal administratif afin que cette décision soit assortie, dans un premier temps, d'un sursis à exécution avant tout jugement sur le fond.

Mais cette première déchéance n'est que la première. La seconde concerne la perte de son mandat européen. Le président