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Libération

Les membres du Conseil constitutionnel veulent sa démission. Dumas poussé dehors de gré ou de force.

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publié le 26 février 2000 à 22h35

Roland Dumas est plus près de la sortie que de la promotion. Ses

huit collègues du Conseil constitutionnel viennent en effet d'entrouvrir la porte par laquelle le président «en congé» de l'institution de la rue de Montpensier pourrait être poussé. Ils ont mandaté mercredi leur président par intérim, Yves Guéna, pour qu'il convainque l'ancien ministre de François Mitterrand, renvoyé en correctionnelle dans le cadre de l'affaire Elf, de partir de lui-même plutôt que d'être «démis d'office» par ses pairs. Ce dernier fait encore durer le suspense: il n'annoncera sa décision de démissionner (ou non) que lundi ou mardi. Mais un doute demeure sur ce qu'il lâchera: abandonnera-t-il son fauteuil de membre du Conseil, comme le souhaitent plusieurs «sages», ou ne délaissera-t-il que la présidence? Retour sur quelques jours mouvementés.

Unanimité. Depuis qu'il a endossé le costume de l'intérimaire, le 23 mars 1999, Yves Guéna, doyen du Conseil, a institué des réunions informelles avec ses collègues. Celle de mercredi dernier devait être consacrée à la «directive électricité», qui met en conformité la législation française avec le droit européen. Les «sages» n'ayant pas été officiellement saisis pour statuer sur la constitutionnalité du texte, ils en ont profité pour évoquer l'«affaire». Une affaire qui les poursuit et pour laquelle ils sont mis sous pression. Comment régler le cas Dumas? Il y a onze mois, ils l'avaient contraint de se mettre en retrait de l'institution. Cette fois, pour n